Zandbak
Une discipline aux racines profondes
La plupart de ces contributions étaient de nature biographique, bien qu'un certain nombre d'ouvrages apportant un éclairage sur l'histoire des sciences en Belgique dans un cadre culturel plus large aient également été publiés.[2]
Des revues culturel-scientifiques telles que la Correspondance mathématique et physique, fondée par Jean Garnier et Adolphe Quetelet, ont servi de forum à ce genre de publication. La médecine, en particulier, a trouvé un certain nombre d'historiens compétents dans les premières décennies après la Révolution, comme Adolphe Burggraeve et Cornelius Broeckx.
L'Académie de Médecine et les sociétés médicales locales ont encouragé la recherche historique, par exemple en organisant des concours.[3]
L'historiographie des sciences naturelles a démarré beaucoup plus lentement. Comme en médecine, ce sont là aussi principalement des études biographiques de grands précurseurs qui ont été produites, comme la série des botanistes célèbres notée par Jean Kickx, et des enquêtes sur les évolutions récentes, comme l'article de Jean Garnier Histoire des sciences pendant la Révolution française (1817).
Quetelet et l'approche positiviste
L'histoire des sciences au service du présent
Une discipline variée
Ce n'est que dans des cas exceptionnels que ce professeur a également effectué des recherches historiques, comme à l'université de Gand, où le professeur de mathématiques et historien des sciences en activité Paul Mansion était responsable du sujet, et à Liège, où Constantin Le Paige était en charge. La matière n'a pas décollé et a été retirée du programme obligatoire en 1928, quelques années plus tard elle a été complètement abandonnée.
Ce n'est qu'à Bruxelles que l'histoire des sciences est restée un cours gratuit jusqu'après la Seconde Guerre mondiale, avec le très actif historien des sciences Jean Pelseneer comme conférencier.
L'intérêt pour l'étude historique des sciences a continué à décliner dans les années 1930, malgré la création en 1933 du Comité belge d'histoire des sciences, présidé par Joseph Bidez, qui a connu un certain succès et dont le but était de promouvoir la discipline. Le Comité belge a entrepris des actions pour attirer l'attention des politiciens et des recteurs sur l'histoire des sciences. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, c'était la seule organisation en Belgique qui était activement impliquée dans l'histoire des sciences.
Une douce croissance
Bien que beaucoup de ces historiens des sciences de l'après-guerre aient fait partie du monde universitaire, aucune organisation institutionnelle n'était encore en place. Alors que sur la scène internationale après la Seconde Guerre mondiale, l'histoire des sciences est devenue un domaine de recherche indépendant avec ses propres méthodes et publications, la discipline n'a pas réussi à conquérir sa propre place dans le monde universitaire belge. Cela est dû en partie à la communautarisation du pays, qui a rendu les collaborations nationales de plus en plus difficiles. En conséquence l'ensemble du domaine s'est fragmenté en un grand nombre d'organisations et d'associations. Quelques initiatives datent de cette période : la création du Centre National d’Histoire des Sciences à la Bibliothèque royale Albert Ier (1957), la fondation du périodique Scientiarum Historia (1959) et la fondation de la Zuidnederlands Genootschap voor de Geschiedenis der Geneeskunde, Wiskunde, Natuurwetenschappen en Techniek (Société néerlandaise du Sud pour l'histoire de la médecine, des mathématiques, des sciences naturelles et de la technologie) (1960).
Même la création du Comité National de Logique, Histoire et Philosophie des Sciences, sous l'égide de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique et de la Koninklijke Academie voor Wetenschappen, Letteren en Schone Kunsten van België, n'a guère pu faire progresser les choses : elle a essentiellement repris un certain nombre d'activités du Comité belge. En 1970, on se plaignait encore du fait que l'histoire des sciences n'était pas reconnue par les universités et n'avait donc pas la possibilité de se développer sur le plan académique. Toutefois, aucun des organismes et associations n'a pris de mesures pour remédier à la situation.
Un avenir prometteur pour l'histoire de la science
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- ↑ Gérard Mercator, entre autres, a édité des éditions de sources critiques de mathématiciens classiques, et Valerius Andreas a été responsable de la publication des premières compilations bibliographiques. Pieter-Jozef Heylen, avec son inventaire des inventions techniques, était une exception à cette époque. ( "Dissertatio de inventis Belgarum", Mémoires de l'Académie Impériale et Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, vol. 5 (1788), p. 74-112).
- ↑ Voyez par example Octave Delepierre, ou Félix Victor Goethals: voyez la liste des sources pour l'historiographie des sciences.
- ↑ Voyez par example Corneille Broeckx, Essai sur l'histoire de la médecine belge avant le XIXe siècle, Bruxelles, 1838. En réponse à un concours de la Société de médecine de Gand.
- ↑ Voyez la liste des sources pour l'historiographie des sciences.
- ↑ Quetelet n'a guère eu d'adeptes directs. Son assistant et biographe Edouard Mailly a bien écrit une Histoire de l'Académie Impériale et Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles en deux volumes en 1883, qui s'inscrivait parfaitement dans les idées de Quetelet.
- ↑ Voyez la liste des sources pour l'historiographie des sciences.
- ↑ Voyez la liste des sources pour l'historiographie des sciences.
- ↑ Voyez la liste des sources pour l'historiographie des sciences.
- ↑ Voyez la liste des sources pour l'historiographie des sciences.
- Vanpaemel, Geert, "Wetenschapsgeschiedenis in België" in: Halleux e.a. (red.), Geschiedenis van de Wetenschappen in België van de Oudheid tot 1815, Brussel, 2001, 419-432.
- Vanpaemel, Geert, "Versnippering of diversiteit? De Belgische wetenschapsgeschiedenis na de Tweede Wereldoorlog,", in: Studium, 6 (2013), nr. 3/4, 149-158.