Schmerling, Philippe-Charles (1790-1836)

From Bestor
Revision as of 11:15, 21 October 2010 by AlixBadot (talk | contribs)
Jump to: navigation, search

Médecin et paléontologue né le 21 février 1791 à Delft aux Pays-Bas et décédé le 7 novembre 1836 à Liège.

Biographie

Philippe-Charles Schmerling est né à Delft le 2 mars 1790. Sa famille est originaire de Vienne et son père est docteur en médecine[1]
Il entame ses études au collège de sa ville natale et à l’université de Leyde, il se rend ensuite à La Haye pour étudier les ossements et l’anatomie au cabinet du docteur Pieter de Riemer (1769-1831)[2].
En 1812, il est reçu officier de santé. Il entre dans l’armée des Pays-Bas à la fin 1813 et reste en garnison à Venlo jusqu’en 1816. Il y exerce ensuite comme médecin civil [3].
Le 17 octobre 1821, il épouse Sara, Henriette, Elisabeth de Douglas. L’année suivante, ils s’installent à Liège où Schmerling reprend des études à l’université de la ville et obtient son diplôme de docteur en médecine le 6 août 1825[4].
Il pratique alors la médecine dans la ville de Liège. Dès 1829, il fouille les grottes des environs à la recherche d’ossements qu’il étudie [5]. Suite à ses travaux, il est nommé correspondant de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, le 5 avril 1834.
En 1834-1835, il est chargé, en qualité de lecteur, du cours de zoologie à l’Université de Liège. En Automne 1835, il est remplacé par Charles-Francois-Antoine Morren (1807-1858).
Il est membre de la Société géologique de France et de l’institut des Pays-Bas et on le compte parmi les membres fondateurs de la Société des sciences de Liège créée en 1835[6]. La collection d’ossements de Schmerling est acquise par l’Etat belge et conservée à l’Université de Liège[7].

Travaux

Le début des travaux paléolithiques de Schmerling date de 1829 ; il fouille la grotte de Chockier et étudie les ossements fossiles qui s’y trouvent. Il visite par la suite 62 grottes et identifie 91 espèces animales. Il met en lumière l’existence des « produits de l’industrie humaine » comme témoignages de l’existence de l’homme à l’époque antédiluvienne.
La plupart des travaux de Schmerling sont consignés dans les Recherches sur les ossements fossiles découverts dans les cavernes de la Province de Liége. Il y identifie et décrit les restes des ossements fauniques, mais également le fait que les cavernes soient si riches en ossements.
Il s’interroge sur les raisons pour lesquelles ces ossements se trouvent en telle quantité dans les cavernes et privilégie la thèse selon laquelle ce phénomène est dû au déluge.
Ses théories conformes aux récits bibliques nuisent à la diffusion des travaux de Schmerling dans le monde scientifique international. Ils seront reconnus, entre autres, par Charles Lyell (1797-1875) dans la seconde partie du 19e siècle[8].

Publications


Bibliographie


Notes

  1. Selon la notice de Liliane Henderickx, dans la nouvelle biographie nationale, le père de Schmerling est marchant.
  2. Schmerling, Philippe-Charles, in LE ROY, Alphonse, Liber mémorialis, l’université de Liége depuis sa fondation, Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 550.
  3. HENDERICKX, Liliane, “Schmerling, Philippe-Charles”, in Nouvelle Biographie nationale, t. 3, p. 288.
  4. sa thèse est intitulée De studii psychologiae in medicina utilitate et necessitate.
    MORREN, Charles, “Notice sur la vie et les travaux de Philippe-Charles Schmerling”, in Annuaire de l’Académie royale de Belgique, Bruxelles, t. 4, 1838, p. 134.
  5. HENDERICKX, Liliane, “Schmerling, Philippe-Charles”, in Nouvelle Biographie nationale, t. 3, p. 289.
  6. “Schmerling, Philippe-Charles”, in LE ROY, Alphonse, Liber mémorialis, l’université de Liége depuis sa fondation, Liège: imprimerie de J.-G. Carmanne, 1869, col. 565.
  7. HENDERICKX, Liliane, “Schmerling, Philippe-Charles”, in Nouvelle Biographie nationale, t. 3, p. 290.
  8. HENDERICKX, Liliane, “Schmerling, Philippe-Charles”, in Nouvelle Biographie nationale, t. 3, p. 290.