Vésale 1514-2014: Le maître du scalpel
Cet automne, cela fera 500 ans que le père de l'anatomie et de la médecine moderne, André Vésale, est né. Avec son chef-d'œuvre « De Humani Corporis Fabrica », Vésale mit l'anatomie de l'époque sens dessus-dessous. Les prochains mois seront donc totalement consacrés à ce brillant érudit. Dans le monde entier, son anniversaire fera l'objet de célébrations, et la Belgique, son pays natal, ne sera pas la dernière à y participer ! L'anatomiste de renommée mondiale, qui à sa naissance s’appelait encore André de Wezel (Andries van Wezel), a grandi à Bruxelles. Il passait son temps à disséquer de petits animaux – à l’époque déjà une de ses passions. Il effectua ses études à Louvain, où, en tant que bachelier, il publia son premier ouvrage. Louvain est également depuis cet automne tombée sous le charme de son étudiant et résident le plus fameux. La ville a conçu pour cette célébration un grand projet comprenant, entre autres, des expositions, de la danse, du théâtre et des conférences. Vésale est également mis à l’honneur à Anvers et à Gand.
La Science sous l’Occupation
En août 1914, une sombre période s'amorça pour la Belgique. Suite à la violation de la neutralité belge par l'Allemagne, la plus grande partie du pays connut une longue occupation de quatre ans. A cause du blocus, la nourriture et d’autres produits se firent rares. De tous les coins du pays, de jeunes hommes, volontaires ou porteurs d'une lettre de convocation, vinrent rejoindre le bureau de recrutement. Durant ces longues années de guerre, que firent les scientifiques belges ? Pour eux aussi, tant sur le plan intellectuel que matériel, il s'agit d'une période de pénurie. Et donc de stagnation. Mais fut-ce totalement le cas ?
Toute au plus tolérée. Première femme médecin Isala van Diest
« La femme médecin Van Diest ? Ce n’est qu’une tolérance ! » Voici ce qui fut prononcé en 1890 dans l'hémicycle du parlement. Isala van Diest pouvait tout de même se prévaloir de deux diplômes de doctorat et de beaucoup d'expérience. Pourtant, elle ne fut pas acceptée comme médecin par les législateurs belges. Parce que les médecins étaient des hommes, point. Mais…..van Diest avait déjà un cabinet médical qui fonctionnait bien et le céder ne semblait pas faire partie de ses projets. Que devait faire la loi avec une femme de ce genre? Il ne restait qu'une seule option. Van Diest fut, très exceptionnellement, et grâce à une loi spéciale ... tolérée.
- Vous pouvez lire ici le récit complet de la vie d’Isala van Diest (1842-1916). Cette notice fait partie du projet Bestor ‘’Les femmes ne font-elles pas la science ?!’’
La construction et la direction de BESTOR sont assurées par le Comité National de Logique, Histoire et Philosophie des Sciences. Ce dernier collabore avec le Centre national d'histoire des sciences.
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