Cornet, Jules (1865-1929)
Géologue stratigraphe, minéralogiste né à Saint-Vaast le 4 mars 1865 et décédé à Mons le 17 mai 1929. Fils de François-Léopold.
Biographie
Né à Saint-Vaast le 4 mars 1865, Jules Cornet suivit des humanités gréco-latines à l'Athénée royal de Mons. Par la suite, il commença des études de médecine à l' Université de Gand[1]. Après une première année en médecine couronnée de succès, il s'engagea comme préparateur pour le cours de zoologie et d'anatomie comparée donné par Felix Plateau. il se consacra à cette fonction durant sept années[2]. En même temps, il était employé au laboratoire de géologie de Alphonse-François Renard.
Nommé en 1890 docteur en sciences naturelles, section minéralogie de l' Université de Gand[3], il prit part en tant que géologue à l'expédition de Bia-Franqui dans le sud du Katanga[4], lui offrant la possibilité d'étudier les gisements de cuivre et de fer qui se trouvaient dans cette région[5]
En 1895, il retourne au Congo pour conduire une mission le long du tracé du chemin de fer Boma-Léopoldville. Parmi les multiples publications issues de son expérience congolaise, une lui valut le prix décennal des sciences minérales (période 1907-1916)[6]
Il se maria l'année suivant son retour d'Afrique, le 23 avril 1896[7]. Un an plus tard, il fut nommé professeur de minéralogie, géologie et de paléontologie à l'École des Mines de Mons, fonction qu'il conserva jusqu'à sa mort. En 1922, il fut titularisé à la chaire C. R. B. créée par la Commission for the Relief of Belgium[8]. Trois ans plus tard, en 1925, il accéda également au décanat de cette même institution.
À cette charge d'enseignement, il adjoint, à partir du 25 septembre 1903, celle de professeur de géographie physique à l' Université de Gand.[9] Un an plus tard, il fut également en charge du cours de produits commerçables à l'école de commerce annexée à l'université. Il y donna également plusieurs cours dont il fut déchargé suite à la "néerlandisation" de l'université dans les années 1923-1926.[10]
Dès 1912, il devint membre correspondant, puis effectif en 1919, de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique . Il fut également membre l'Académie royale des sciences coloniales (1929) et de l'Académie des Sciences coloniales de Paris et membre correspondant de l'Institut de France (1923)[11]. Après sa nomination comme membre de la Société géologique de Belgique, il accéda à la présidence de la Société belge de Géologie, de Paléontologie et d'Hydrologie.
Parmi les titres honorifiques, il fut élevé au rang d'Officier de l'Ordre Royale du Lion, honoré de la médaille civile de première classe, Officier de l'Ordre de Léopold et Commandeur de l'Ordre de la Couronne[12].
Travaux
Sa première publication sur la géologie est datée de 1891 et avait pour titre De la nature et de l'origine des phosphates des chaux des environs de Mons[13]. Outre ses travaux sur la géologie, il s'intéressa à la géomorphologie du bassin congolais dont il publia les résultats en 1897 et en 1901[14] et à la formation du réseau hydrographique en Belgique[15]
Il a également déterminé le principe de formation des deux couches postprimaires du bassin du Congo ainsi que les anciens dépôts du Congo inférieur et du Katanga. Ses recherches sur l'Afrique centrale ne s'arrêtèrent pas là puisqu'il étudia la composition des couches superficielles et les phénomènes liés à l'érosion continentale dans cette région[16].
Depuis sa nomination à Mons, il porta surtout son attention à l'étude de la géologie régionale et plus particulièrement au bassin de la Haine, reflétée au travers de 170 publications réparties entre 1893 et 1920.
Il traita également de la stratigraphie et de la lithologie de la sédimentation mais également du système tectonique du territoire qu'il avait étudié.[17] Ses recherches lui permirent d'obtenir en 1920 le Prix décennal des Sciences minérales pour la période 1907-1906 avec le travail intitulé : Tectonique et morphologie du Katanga.[18]
Entre 1921 et 1923, il publia un atlas de quinze pages à l'échelle 1/20.000ème de l'évolution depuis le début du Paléozoïque dans le bassin de la Haine.[19]
À son activité scientifique vint s'adjoindre un volet pédagogique notamment à travers l'édition de son cours sous le titre Premières notions de géologie qu'il édita en 1903[20]. Sous se lancée, il publia, entre 1909 et 1923, quatre tomes de son manuels Géologie, qu'il revisita complètement en 1927 sous le titre Leçons de Géologie [21]
Publications
- Listes des publications : MARÉCHAL, R., "Jules Cornet", in : Liber memorialis, 1960, Gand, p. 82-97.
- Listes des publications : MAURICE, Robert, "Jules Cornet", in : Annuaire ARB, 1954, p. 11-61.
- LUWEL, Marcel, "Inventaris archief Jules Cornet", Koninklijk Museum voor Midden-Afrika, 1961.
Bibliographie
- MARLIÈRE, R., "Jules Cornet", in Florilège des sciences en Belgique, 1968, p. 453-469.
- MARÉCHAL, R., "Jules Cornet", in Liber memorialis, 1960, Gand, p. 80-82.
- NICOLAÏ, Henri, "La géographie", in Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1, p. 210.
- ROBERT, Maurice, "Cornet, (Jules)", in Biographie coloniale belge, t. 1, 1948, col. 265-268.
- ROBERT, Maurice, "Cornet, (Jules)", in Biographie coloniale belge, t. 5, 1948, col. 163-164.
- ROBERT, Maurice, "Jules Cornet", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1954, p. 3-10.
- STOCKMANS, François, " Cornet Jules ", in Biographie Nationale, t. 31, col. 225-228.
- "Jules Cornet", sur le site Ugent Memorie, consulté le 07/02/2012 à 15h44.
Notes
- ↑ MARÉCHAL, R., "Jules Cornet", in : Liber memorialis, 1960, Gand, p. 80.
- ↑ MAURICE, Robert, "Jules Cornet", in: Annuaire ARB, 1954, p. 4.
- ↑ MAURICE, Robert, "Jules Cornet", in : Annuaire ARB, 1954, p. 5.
- ↑ MAURICE, Robert, "Jules Cornet", in : Annuaire ARB, 1954, p. 5-6.
- ↑ STOCKMANS, François, "Jules Cornet", in : Biographie Nationale, 1961, 31, col. 225.
- ↑ MARÉCHAL, R., "Jules Cornet", in : Liber memorialis, 1960, Gand, p. 80.
- ↑ MARLIÈRE, R., "Jules Cornet", in : Florilège des sciences en Belgique, 1968, p. 459.
- ↑ STOCKMANS, François, "Jules Cornet", in : Biographie Nationale,1961, 31, col. 227.
- ↑ MARÉCHAL, R., "Jules Cornet", in : Liber memorialis, 1960, Gand, p. 81.
- ↑ Ugent Memorie, "Jules Cornet".
- ↑ MARLIÈRE, R., "Jules Cornet", in : Florilège des sciences en Belgique, 1968, p. 461.
- ↑ MARÉCHAL, R., "Jules Cornet", in : Liber memorialis, 1960, Gand, p. 81.
- ↑ MARLIÈRE, R., "Jules Cornet", in: Florilège des sciences en Belgique, 1968, p. 461.
- ↑ MARÉCHAL, R., "Jules Cornet", in : Liber memorialis, 1960, Gand, p. 81.
- ↑ NICOLAÏ, Henri,"De geografie", in: Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1,, p. 210.
- ↑ Maréchal, R., "Jules Cornet", in : Liber memorialis, 1960, Gand, p. 82.
- ↑ MARÉCHAL, R., "Jules Cornet", in : Liber memorialis, 1960, Gand, p. 81.
- ↑ STOCKMANS, François, "Jules Cornet", in : Biographie Nationale, 1961, 31, col. 226.
- ↑ MARÉCHAL, R., "Jules Cornet", in : Liber memorialis, 1960, Gand, p. 82.
- ↑ MARLIÈRE, R., "Jules Cornet", in : Florilège des sciences en Belgique, 1968, p. 459.
- ↑ MARÉCHAL, R., "Jules Cornet", in : Liber memorialis, 1960, Gand, p. 81.