Louis, Jean Laurent Prosper (1903-1947)

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Bron:"Louis, Jean", in Galerij van botanisten op de website van de Nationale Plantentuin, geraadpleegd op 21/02/14.

Botaniste, ingénieur agronome et docent. Né le 24 mai à Ath et décédé le 12 septembre 1947 à Schaerbeek.


Biographie

Louis obtint en 1926 le titre d’ingénieur agronome de l’Institut agronomique de l’État. Comme de nombreux jeunes hommes de son époque, il choisit l’aventure de la carrière coloniale : il s’embarqua pour le Congo afin d’y travailler au service d’une entreprise privée. Il troqua rapidement ce travail contre une position à la Régie des Plantations de la Colonie, au service des autorités coloniales. La colonie belge avait alors grand besoin d’ingénieurs agronomes pour organiser au mieux l’exploitation économique. Louis débarqua à Munama, où il prit la direction d’une ferme expérimentale. Il fut surtout actif en matière d'amélioration du bétail laitier et des poules pondeuses, un terrain d’étude qui n’appartenait pas à son field of expertise. Il effectua aussi un voyage d’étude à travers le territoire congolais, le premier d’une longue série. Après cinq ans, Louis s’en retourna en métropole. Il semble avoir pris goût à la recherche au cours de son séjour colonial, car il s’inscrivit comme élève de doctorat à l’Université de Louvain. Il travailla sous la férule de Victor Grégoire, au sein du laboratoire de cytologie. En 1934, Louis reçut le titre de docteur en botanique avec une dissertation sur la vascularisation des rameaux feuillus du dicotylédone et des gymnospermes.


L’année suivante, Louis s’en retourna au Congo, cette fois pour une période de quatre ans. En mission pour l’INEAC, il assista à l’établissement du centre de recherche de Yagambi. Il fut nommé à la tête de la Section des Recherches scientifiques.[1] et se chargea de la création de la Division de Botanique. Il entreprit à nouveau un certain nombre de voyages d’études en Afrique centrale, notamment jusqu’aux volcans du Kivu. Au cours de ses voyages, il récolta un vaste panel de spécimens de plantes, environ dix-sept mille au total. Ils forment encore aujourd’hui l’un des plus riches et des plus vastes herbiers pour la région de l’Afrique centrale.


En 1939, Louis s’en retourna définitivement en Belgique, afin d’ajouter une plume académique à sa coiffe de fonctionnaire coloniale. Il obtint un poste d’assistant à l’Institut agronomique de l’État, comptant accéder rapidement à la chaire de botanique. Louis fut en effet rapidement nommé chargé de cours, en 1941, et en 1944, professeur ordinaire de botanique. Il conserva ce poste jusqu’à son décès. Il créa aussi à Gembloux un centre de recherches phytosociologiques et écologiques.


Louis remporta le Prix François Crépin de la Société royale de botanique de Belgique. Il fut aussi, entre autres, membre du Conseil supérieur des Forêts, du Conseil de Surveillance du Jardin Botanique de l’État, du comité exécutif de la revue Flore de Congo et de la commission administrative de l’INEAC. Il fut un temps vice-président de la Société royale de botanique de Belgique.


Publications

Les publications de Louis sont principalement consacrées à la botanique. Le Dictionnaire biographique colonial fournit une liste de ces publications, mais il n’est pas sûr qu’elle soit exhaustive.

  • Ontogenèse du système conducteur dans la pousse feuillée des Dicotylédones et des Gymnospermes. La Cellule, 44 : 85-172 (1935).
  • Révision des espèces congolaises du genre Erythrina L. Bull. Jard. Bot. Etat Bruxelles, 13 : 295-319 (1935).
  • Aperçu floristique sommaire sur la région de Yangambi. Journées Agric. colon. Bruxelles, 1937 : 338-353 (1937).
  • L’origine botanique du Copal. Bull. Agric. Congo belge, 29 : 838-839 (1938).
  • (En coll. avec Lebrun, Jean) Premier aperçu sur les groupements végétaux en Belgique. Bull. Agron. et Stat. Rech. Gembloux, 11 : 86 pp. (1942).
  • Contribution à l’étude du genre Afrormosia au Congo belge. Bull. Jard. Bot. Etat Bruxelles, 17 : 109-116 (1943).
  • (En coll. avec Fouarge, Joseph) Essences forestières et bois du Congo belge. Public. INEAC : 1. Introduction (1943) ; 2. Afrormosia elata. 22 pp. (1943) ; 3. Guarea thompsoni, 38 pp. (1944); 4. Entadophragma palustre, 75 pp. (1947) ; 5. Guarea Laurentii, XIV + 14 pp. (1948); 6. Macrolobium dewevrei, 44 pp. (1949).
  • Rapport sur la mission d’information scientifique accomplie en Grande-Bretagne (7-23 mai 1945). Bruxelles, FNRS, 59 pp. dactylogr. (1945).
  • Contribution à l’étude des forêts équatoriales congolaises. Public. INEAC, HS, C.R. Semaine agricole Yangambi, 902-915 (1947).
  • La phytosociologie et le problème des jachères au Congo. eod. loc., pp. 916-923 (1947). — L’origine de la végétation des îles du fleuve dans la région de Yangambi. eod. loc., pp. 924-933 (1947) .
  • (En coll. avec Boutique, Raymond) Une espèce nouvelle d’Anacalosa au Congo belge. Bull. Jard. Bot. Etat Bruxelles, 18, 255-258 (1947).
  • Le Centre de Recherches écologiques et phytosociologiques de Gembloux. Ann. Gembloux, 1947, 140-144 (1947).
  • (En coll. avec Leonard, Jean) Olacaceae, Fl. Congo belge et Ruanda-Urundi, Spermatophytes, 1, 249-278 (1949) ; Opiliaceae, eod. loc., pp. 279-297 (1949) ; Octoknemaceae. eod. loc., pp. 288-293 (1949).


Bibliographie

  • Staner en Fouarge, "In memoriam le professeur Jean Louis" , in: Annales de Gembloux, (année ?) 1-10. Avec une liste bibliographique, malheureusement incomplète.
  • "Jean Louis" , in: Bulletin de l’institut agronomique et des stations de recherches de Gembloux, 17 (1949), I-XV.
  • Lebrun, J., "Louis, Jean”, in: Biographie Nationale, 5 (1965), col. 451-455.
  • "Louis, Jean", in Galerij van botanisten op de website van de Nationale Plantentuin, consulté le 21/02/14.
  • Lawalrée, André, "Louis, Jean", in: Biographie Coloniale Belge, volume 9 (2002).
  • "Jean Louis (1903-1944), ce merveilleux professeur, trop tôt disparu", in: Bull. Inform. Assoc. roy. Ingénieurs issus de la Faculté Sci. agronom. Gembloux, (2002), 30-32.
  • Jurion, F., "Jean Louis", in: Essences forestières et bois du Congo, (Publications de VINEAC), Bruxelles, 1948, v-xiv.


Notes

  1. Le centre de recherche de Tagambri fut alors réorganisé en deux sections, la Section des Recherches scientifiques et la Section des Recherches agronomiques. Chaque section était composée de plusieurs divisions.