Marchal, Émile Jules Joseph (1871-1954)

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Source: Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique, 88 (1957).

Botaniste, phytopathologiste, ingénieur agronome, professeur à l’Institut agronomique de l’État à Gembloux né à Maaseik, le 10 avril 1871 et décédé à Bruxelles, le 17 novembre 1954. Fils d’Élie Marchal.


Biographie


Émile Marchal fit ses études secondaires à l’Athénée d’Ixelles. Il suivit ensuite des études à l’Institut Agronomique de Gembloux, où il décrocha le diplôme d’ingénieur agronome en 1894. Il compléta sa formation par un stage à l’ULB, d’abord dans un laboratoire d’analyse chimique, ensuite dans un laboratoire de botanique, sous la direction de Leo Errera.

En 1898, il fut nommé assistant à l’Institut Agronomique de Gembloux. En 1902, il établit un laboratoire au sein de l’Institut, qui fut transformé en 1912 en Station de Phytopathologie. Il en devint directeur. En 1904, il succéda à Emile Laurent à la chaire de botanique de l’Institut Agronomique. En 1925, il devint recteur de l’Institut et exerça cette fonction jusqu’en 1928.[1]
Il rencontra Erikson en Suède, Rostrup au Danemark, ainsi que Prillieux et Delacroix à Paris. Ces nombreuses voyages lui permirent de rédiger le rapport Les Stations de pathologie végétale dans l'Europe septentrionale.[2]
En 1926, il formula des propositions en vue de la réforme de l’enseignement agronomique. Il militait entre autres pour la création d’une candidature préparatoire et d’un doctorat en sciences agronomiques. Une partie de ses propositions furent adoptées en 1935 et après la Seconde Guerre Mondiale. [3]

Il devint membre correspondant de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique le 15 décembre 1911, membre effectif le 14 juin 1919 et directeur de la Classe des Sciences et de l’Académie en 1930. Il fut en outre membre correspondant de l’Institut de France et membre associé de l’Académie française d’Agriculture. L’Institut Royal Colonial belge l’accueillit comme membre associé le 22 janvier 1930 et comme membre effectif le 14 juillet 1930. De 1938 à 1951, il fut membre de la commission administrative de cet Institut.[4]
En 1933, il s’impliqua fortement dans la création de l’Institut National pour l'Étude Agronomique du Congo belge. Il fut ainsi membre du comité de cette institution.[5] Il était aussi membre de la Société belge de Biologie, de la Société belge de microscopie et de l’Association Royale des Ingénieurs de Gembloux.[6] Il fut membre et, de 1920 à 1947, secrétaire de la Société royale de botanique de Belgique. Cette société donna son nom à un prix. Ce Prix Émile Marchal est délivré tous les six ans.[7]

Marchal décéda à Bruxelles le 17 novembre 1951.

Travaux


Il effectua des recherches importantes sur le cycle de développement des mousses. Il consacra cependant l’essentiel de sa carrière à la recherche sur les maladies des plantes. En 1896, il publia l’ouvrage Les maladies cryptogamiques des plantes cultivées. Cette publication fut couronnée par la Bibliothèque rurale.[8]
Les recherches qu’il mena avec son père, Elie Marchal, lui valurent en 1918 le Prix Décennal des Sciences Botaniques décerné par le Gouvernement belge.
Au sein de la Station de Phytopathologie, Marchal lança le périodique Annuaire de la Station agronomique de l'Etat. Il y publia les activités et résultats de son équipe.[9]
Ses autres publications sont Le noir des feuilles de l'érable (1900), Recherches biologiques sur une chytridinée parasite du lin (1901) et Maladies cryptogramiques de la betterave (1929).[10]
Au sein de l’Institut Royal Colonial belge, il était directeur de la section des sciences naturelles. Il y mena essentiellement des recherches sur la phytopathologie tropicale. Il publia ainsi l’ouvrage Problèmes phytopathologiques en agriculture tropicale.

Cours
En 1926, il publia le syllabus Eléments de physiologie végétale et de microbiologie pour ses cours de candidature en sciences agronomiques.[11]

Publications

Frédércq, Hendrickx, "Emile Jules Joseph Marchal", in: Annuaire ARB, 1977, p. 47-71.

Bibliographie

  • Hauman, L., "Emile Marchal (1871-1954)", in: Bulletin de la Société royale Botanique de Belgique, 88 (1956), , 5-7.
  • Hendrickx, Frédéricq, F., Homès, M., "Emile Jules Joseph Marchal", in Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1977, p. 6-46.
  • Lawalrée, André, "La botanique", in Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1, p. 251.
  • Noirfalise, Albert, "Emile Jules Joseph Marchal", in Biographie Nationale, t. 35, col. 564-567.


Notes

  1. Albert, Noirfalise, "Emile Jules Joseph Marchal", in: Biographie Nationale, vol. 35, kol. 565. Frédércq, Hendrickx, "Emile Jules Joseph Marchal", in: Annuaire ARB, 1977, p. 12.
  2. Frédércq, Hendrickx, "Emile Jules Joseph Marchal", in: Annuaire ARB, 1977, p. 17.
  3. Albert, Noirfalise, "Emile Jules Joseph Marchal", in: Biographie Nationale, vol. 35, kol. 566.
  4. Albert, Noirfalise, "Emile Jules Joseph Marchal", in: Biographie Nationale, vol. 35, kol. 565. Frédércq, Hendrickx, "Emile Jules Joseph Marchal", in: Annuaire ARB, 1977, p. 44.
  5. Frédércq, Hendrickx, "Emile Jules Joseph Marchal", in: Annuaire ARB, 1977, p. 45.
  6. Frédércq, Hendrickx, "Emile Jules Joseph Marchal", in: Annuaire ARB, 1977, p. 33-34.
  7. Frédércq, Hendrickx, "Emile Jules Joseph Marchal", in: Annuaire ARB, 1977, p. 35.
  8. Lawalrée, A., "De plantkunde", In:Robert Halleux, Geert Vanpaemel, Jan Vandersmissen en Andrée Despy-Meyer (éds.), Histoire des sciences en Belgique, 1815-2000, Bruxelles : Dexia/La Renaissance du livre, 2001, vol. 1,, p. 251.
  9. Frédércq, Hendrickx, "Emile Jules Joseph Marchal", in: Annuaire ARB, 1977, p. 18.
  10. Frédércq, Hendrickx, "Emile Jules Joseph Marchal", in: Annuaire ARB, 1977, p. 20.
  11. Frédércq, Hendrickx, "Emile Jules Joseph Marchal", in: Annuaire ARB, 1977, p. 14.