Portail : La Grande Guerre - 1914-1918

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Guerre

En août 1914, le temps est à l’orage pour la Belgique. Avec la violation de sa neutralité, ce sont quatre ans d’occupation qui commencent. L’occupant s’en prit particulièrement aux savants et à leurs institutions. Que la science préoccupe à ce point les Empires centraux est logique : leurs représentants croyaient eux-mêmes dur comme fer que la guerre serait gagnée par leur laboratoires.



Continuité

Continuité

De nombreux scientifiques cherchèrent à poursuivre le cours de leur vie et à continuer leurs recherches et leurs activités. Parfois, jusqu’à subir les représailles de l’occupant.

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En dépit des pénuries matérielles mais aussi intellectuelles, la guerre ne fut en rien une période de stagnation.

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Dès octobre 1916, certains scientifiques se lancèrent dans l’établissement d’une nouvelle université de langue néerlandaise à Gand.

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Le botaniste Caesar de Bruyker fut un des principaux animateurs de cette « Université Von Bissing ». Membre de la Faculté des Sciences, il faisait partie des quelques onze savants à avoir accepté de faire partie du nouveau corps professoral.

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Les Laboratoires d’analyse de l’État de Louvain et d’Anvers continuèrent eux aussi à fonctionner, mais durent apprendre à composer avec l’occupant.



Résistance

Résistance

Ces représailles engendrent à leur tour des formes de résistance. Les savants continuèrent à enseigner et publier, mais cette fois de manière clandestine. D’autres formes de résistance étaient ouvertement assumées : ainsi, les professeurs refusèrent de reprendre les cours. Ils le payèrent parfois très cher. D’autres échappèrent à la déportation et menèrent en secret des actions contestataires.


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Frédéric Swarts fut parmi les initiateurs de la fermeture de l’Université de Gand, en 1915.

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Le conservateur du Jardin Botanique de l’État, Jean Massart, prêta sa plume à la presse clandestine.

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Le professeur gantois Joseph Bidez mit en place l’organisation clandestine « Action Patriotique ».

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Théophile De Donder donna cours en secret.



Fuite

Fuite

Certains savants, craignant pour leur liberté, s’envolèrent vers d’autres cieux. À l’étranger, ils cherchèrent à retrouver leurs anciennes conditions de travail… ou les créèrent.

Bron: Pieterserrien.be
Brachet s’enfuit à Paris, De La Vallée Poussin reprit ses travaux à Harvard. Sarton s’embarqua pour les États-Unis.

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Les tous jeunes Libois, De Brouckère en De Duve s’enfuirent avec leurs parents. Heureusement pour eux, ils purent continuer leurs études en terre d’exil.

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Dans les pays d’accueil, un accueil chaleureux attendait les savants en exil.

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Des soldats fugitifs suivent un cours à l’« université de secours » spécialement mise en place dans le camp d’Amersfoort.



Combat

Combat

D’autres scientifiques encore décidèrent de rester. Ils cessèrent leurs travaux et passèrent sous les drapeaux ; ou encore ils mirent leurs talents au service de l’armée.

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Lemaître s’engagea dans l’artillerie. Van Straelen devint géologue volontaire dans le génie militaire. Frédéricq, en tant que médecin militaire, ramena du front sept galons.

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Albert Hustin sauva de nombreuses vies grâce à son procédé amélioré de transfusion sanguine.

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Le météorologue et pilote de combat Jules Jaumotte devint un pionnier de la photographie aérienne, ce qui permit une meilleure détection du camouflage.

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En période de guerre, l’armée et le champ de bataille deviennent ainsi le terrain d’expérimentation de la science.